L3 Histoire de l'Art et Archéologie Paris Sorbonne IV
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Message  Admin Dim 2 Mai - 12:43

Art des jardins japonais
Séance 2 CM

Début de l’ère Meiji en 1868.
Parmi d’autres traits de la civilisation chinoise on importe au Japon un art des jardins. De nombreux artisans coréens travaillaient sur les arts des jardins. Tout comme la sculpture japonaise est issu des grands maîtres coréens.
L’archipel japonais, de part ses propriétés géographiques, est réellement différent du continent chinois, par conséquent les jardins du Japon ne pourront pas être les mêmes que ceux de la Chine. L’art des jardins remontent en Chine durant l’Antiquité.
Shijing : classique de la poésie datant du 8ème 9ème siècle avant notre ère et faisant mention de l’art des jardins. Sous les Han, de grands jardins étaient réalisés pour les empereurs dans leurs résidences.
Tradition religieuse : le bouddhisme profondément sinisé avant de s’introduire au Japon : Butsu-dô (voie bouddhique) et le Shintôisme. A la base, l’étude du Japon se basait sur l’étude des religions afin d’introduire le catholicisme. Début de la théorisation religieuse.
Shin désigne ce que nous appellerions le sacré, le divin. Dans l civilisation chinoise relève du monde du shin les esprits, les démons, les divinités…
Avant l’arrivée du bouddhisme et des pratiques chinoises, les habitants de l’archipel devaient déjà disposer de rites et croyances. Notion des kami. Le Shinto indique comment rentrer en relation avec ces puissances supérieures : voie des esprits.
Pays essentiellement montagneux avec de fortes pentes tombant abruptes dans la mer.
Hokusai : 36 vues du Mont Fuji : ce mont dispose d’une divinité : kami auquel on rend un culte et relevant de la tradition shinto. Forte de présence des kami dans la nature.
Les Japonais entretenaient des liens particulièrement forts avec la nature comme avec le kami du soleil : Amaterasu. Pour signifier l’importance d’un arbre on l’entoure d’une corde : shimenawa où sont suspendus des gohei, des céréales, de la paille de riz.
Torii : porte signalisant la présence d’un kami. Passage du monde humain à un monde divin. Site de Miyajima : île du palais.
Le Japon comme la Chine sont basés sur des populations de cultivateurs.
Quartier de Yayoi à Tokyo vers 300 avant notre ère à 300 de notre ère : moment où dans l’archipel japonais de nouvelles populations chinoises ou coréennes auraient introduit la culture du riz. Epoque Jomon. Le Japon a peut être inventé la plus vieille céramique. L’écriture ets apparut au Japon au 6ème siècle de notre ère.


Architecture des jardins
Séance 3 CM

Dans les croyances japonaises, la nature a une place importante dans l’art et l’architecture japonaise. Esprits : Kami.
Mont Hiei où se sont installées des communautés bouddhiques, à ses pieds s’écoule la Kamo qui baigne Kyoto (capitale impériale).
Sanzui (shanshui) : peinture de paysage : on peint une vision équilibrée entre les éléments de la montagne et de l’eau. Dans l’art des jardins on a affaire à la transposition de cet art du paysage. On va importer au Japon des manières, ainsi que des manières de penser comme la complémentarité des montagnes et des eaux.
Tei (ting) : jardin, En (Yuan) : kanji entouré d’un carré : terrain que l’on ferme d’un enclos. Un autre mot japonais existait avant : Sono désignait l’idée d’un enclos planté de végétaux.
Il n’existe plus de jardin du 6ème siècle, cependant il nous est parvenu des témoignages sur ces tous premiers jardins pour la cours impériale qui emprunte beaucoup de chose à la Chine.
Kojiki datant de 712 (Chronique des choses anciennes) : plus anciens écrit historique japonais racontant la fondation d’empires du Japon. Nihon Shoki de 720. Ces deux ouvrages sont les références de l’histoire japonaise.
Manyoshu : poèmes courts comportant énormément d’allusion aux choses de la nature.
Ces écrits apparaissent durant l’ère de Nara de 710 à 784 où l’on voit pour la première fois l’implantation d’une capitale : Heijo-kyo (citadelle paisible), actuelle Nara. Ville se plaçait dans une plaine fertile qui permet de cultiver le riz : Yamato (harmonie). Plan en damier extrêmement régulier, orientée vers le sud. A l’intérieur de la ville on a un quadrilatère plus petit comprenant le palais impérial enclos. Cadre architectural typiquement chinois. Jardins de style Shinden (chambre à coucher). La partie publique est vers le devant et les parties privées sont vers l’arrière.
A Kyoto : temple de Tyoji : le temple s’inscrit dans le plan en grille de la ville. Un certain nombre de bâtiment sont répartis dans le quadrilatère, toit en tuile, charpente de bois typiquement chinoise, limitation dans la portée de franchissement du coup les cours entre les bâtiments se transforment parfois en jardin. Jardins privés autour des bâtiments privés du monastère.
Les textes nous apprennent qu’en 607 régnait une impératrice : Sui Ko, avec une cours dans la plaine du Yamato au bord de la mer à Asuka. Ono no Imoko : émissaire japonais envoyé en Chine sous la dynastie Sui (581 à 618) à Luoyang sur le fleuve jaune ; cela marque une soumission face à l’empereur de Chine. L’empereur chinois renvoya des présents et des ambassadeurs ce qui permit d’importer des vêtements comme le kimono qui est d’origine chinoise. Le premier parc ets aménagé devant le palais impérial : il s’agirait peut être du premier jardin à la chinoise construit au Japon. La cour introduit un architecte des jardins qui étaient coréen : Shikomaro (artisan laid) à qui on demanda de construire un pont à la chinoise, ainsi qu’un shumisen (accumulation de rocher évoquant l’idée du mont Sumeru se plaçant au milieu du monde dans les croyances bouddhistes).
Soga no Mako (ministre important de la cour) disposait d’un jardin aménagé à la chinoise avec des îles.
En Chine et au Japon, la floraison des arbres et des fleurs ets très important et est souvent lié à des fêtes. Comme l’abricotier de Chine : Meihua ayant des fleurs apparaissant rapidement. Des vases en céramiques : Meiping étaient réalisés pour placer quelques branches de cette arbre dans ce vase. Au Japon se sont les sakura qui sont à l’honneur.
Style Shinden (chambre à coucher) : art japonais. En 784, la cour quitte Heijo kyo. Il a fallut trouver un site propice pour la nouvelle capitale : Heian kyo (Kyoto) à l’aide du Fengshui. Période Heian (794 – 1185) : période la plus raffinée de l’art et de la société japonaise. Période dominée par une grande famille (en plus de la famille impériale) : Fujiwara. En Chine on se place sous la dynastie des Tang. La civilisation impériale japonaise va perpétuer toutes sortes de traditions chinoises des Tang et ce bien après sa disparition. Les deux capitales vont être aménagées à la chinoise. Grandes allées enclosent de mur en terre battue tassée. Les cours sont recouvertes de gravier blanc.
Les bâtiments peuvent être après un étang avec un pont avec une île. Un cour d’eau indépendant peut souvent alimenter cet étang. Demeure Hojuji bien connu grâce à une peinture sur rouleau qui décrit les rites et cérémonies qui avaient lieu dans cette résidence. Cette résidence fut transformée en temple bouddhique en 983 au moment où le propriétaire perdit sa fille qui était la favorite de l’empereur Kazan. Un certain nombre des bâtiments sont construits à la chinoise avec parfois des galeries couvertes pour les relier les uns aux autres. Etang aux contours sinueux agrémentés d’île. Les pavillons sont aussi sur des îles reliées par des ailes couvertes. Les étangs sont aménagés de telle manière qu’il se découvre petit à petit avec des points différents. Tout ceci est prétexte à composition poétique. Les berges sont méticuleusement aménagées. Le fond de ces étangs étaient fait de galets placés dans de l’argile ce qui garantissait l’étanchéité. L’eau servant de miroir offre une vue double de ce qui ets visible sur le rivage. Les arbres sont des conifères : pins, cyprès, hinoki, érables, abricotiers de chine, cerisiers, prunus. Sorte de spectacle permanant qui évolue au fil des saisons.
Une autre source est Le Dit du Genji (Genji Monogatari) vers l’an 1000 composé par Murasaki Shikibu qui était membre de la cour aristocratique de Heian. Nous apprend les goûts et mœurs de l’époque. Les femmes contemplent les scènes du jardin depuis l’intérieur de bâtiment à cause de leurs tenues. Présence d’arbres en fleurs, printemps.
Il reste quelques rares vestiges de la période Heian : Motsuji, au nord est de l’île principale du Japon, à 300 km au nord de Kyoto, dans la préfecture d’Iwate. Etang au contour irrégulier, pins sur les bords, jeu avec le reflet de la végétation dans l’eau. Pont construits dans le goût Heian et d’origine chinoise : ponts arqués en bois avec un bord recouvert de mousse cultivé longeant le pont. Laquage du bois vermillon pour une bonne conservation du bois. On aménageait aussi des cours d’eau sinueux nécessitant une maîtrise hydraulique avec des bords aménagés de galets afin de donner l’illusion que l’on pourrait le voir dans la nature.
Byodoin : hall du phénix redécouvert à la fin du 19ème siècle.
Architecture chinoise
Séance 4 CM

La tradition zen des jardins

Retrouver pratiques du Shinto avec les relations avec la nature.
Apports de la Chine dans l’architecture chinoise. Les japonais ont su assimiler les pratiques selon leur goût.

Epoque de Heian (794 à 1185) avec la fondation de Kyoto : période d’assimilation de la culture chinoise par le Japon. Culte de la secte de la Terre Pure : Amida. Développement du Shinden-zukuri : jardins composés autour d’une pièce qui s’étend devant la pièce principale du l’ensemble. Style Shoin-zukuri (construire). Temples zen.
Shogun : commandent de toutes les armées sous l’autorité de l’empereur. A partir de 1185 : période de Kamakura jusqu’en 1333 durant laquelle le Japon ets dominé par le Shogun. Période de Muromachi (1333 à 1573) : époque Ashikaga.
Pavillon d’or (kinkaku ji) : construit aux alentours de 1400 au nord de Kyoto et faisant actuellement parti d’un temple (ji) (Ginkaku ji : pavillon d’argent) par le Shogun de la famille des Ashikaga : Yoshimitsu. Il réussit à asseoir le pouvoir de sa famille, fit installer les shoguns à Kyoto. Il resta quelqu’un d’important car il favorisa les arts chinois qu’il adorait à l’époque des Song (960-1279). Un des principaux vecteur de la tradition chinoise étaient les moines. A travers l’étude des peintures chinoises on a pu étudier la représentation de l’architecture chinoise. Yoshimasa fut le huitième shogun de la lignée, à la fin du 15ème siècle : guerre d’Onin entre 1467 et 1477. Après cette guerre il finit l’aménagement du jardin dans le pavillon d’argent. Jusqu’à la fin de sa vie, il va faire aménager ce jardin et construire le pavillon. Cette architecture ets une architecture d’apparat pour montrer son bon goût, pour les aristocrates.
Les moines bouddhistes japonais étant allé en chine vont rapporter et développer le zen. Dans ces jardins où l’on a beaucoup d’espace. Enseignement de l’accès à l’Eveil dès le vivant. Zen : méditation assise. Un des fondateurs de cette branche du bouddhisme est Bodhidharma (vivant au 6ème siècle) qui serait arrivé en Chine au temple de Shaolin dans le centre de la Chine au Henan où il ne fut pas accepté.
Peinture japonaise de Sesshu au 15ème siècle : on voit Bodhidharma en position de méditation devant le mur d’une caverne. Vision importante de la tradition orale et de la succession des grands maîtres. Enseignement avec des pratiques bienfaisantes pour le corps. Le Chan (zen) a connut un succès de plus en plus grand sous les Tang et les Song. Arrivée du Zen en 1200 en période de grand trouble et qui servira de refuge. Les militaires sont très intéressés par cette nouvelle pratique religieuse. On va multiplier au Japon de nouveaux temples par des moines souvent revenus de Chine en étant aidé par les grands chefs militaires.
Au Japon, plusieurs écoles bouddhiques zen se développent. La première est fondée par le moine Eisai revenant de Chine : école Rinzai : il met l’accent sur le dialogue entre le maître et ses disciples, cette méthode sera la plus favorisée. Moine Dogen (à la même époque) : école du Soto zen mettant l’accent sur la méditation solitaire.
Moine Muso Kokushi était un lettré, spécialiste des jardins, pratiquant la calligraphie, la peinture. Temple Zuisen ji (la source qui apporte le bonheur) à Kamakura : monastère au pied de la ville : jardin modeste vu qu’il s’agit d’un monastère. Pièce d’eau traditionnelle, espace plat entre l’eau et le bâtiment. On associe ces monastères au style Shoin semblable au Koto in à Kyoto : les salles s’ouvrent grâce aux cloisons, directement sur l’extérieur et le jardin. De plus en plus, on prend l’habitude de le contempler depuis l’intérieur, surtout lors de manque de place. On retrouve ce système d’aménagement partout dans les temples zen depuis l’époque de Kamakura. Plus les monastères sont riches plus on a la possibilité de développer des jardins plus ou moins vastes et plus ou moins riches.
Les temples sont parfois de reconstructions d’anciens temples. Pour le Tenryu ji : illusion que le temple est vaste avec l’ajout de pierre et de colline. Développement de la promenade à pied. Volonté de créer un certain nombre de scène. Le temple est alimenté par plusieurs sources de la montagne se déversent à divers endroits. On va accorder beaucoup d’importance à la manière dont l’eau s’écoule. Cascade sèche (kare taki) pour donner l’illusion que le long de la pente de la montagne l’eau s’écoule. Choix de pierres striées pour donner l’illusion que l’eau s’écoule dessus. Derrière les temples se trouve une sorte de plateau où on retrouva des amménagement attribué à Muso kokuchi.
Temple des mousses (koke dera ou Saiho ki : temple du parfum de l’ouest). Les berges de l’étang ont été progressivement parcouru par des centaines de variétés de mousses. A l’époque de Muso kokushi ces mousses n’étaient pas encore présentes. Etang peu profond en forme e cœur (kokoro). Promenade à pied et éventuellement. Composition savante au niveau de l’agencement de rochers. Les jeux de lumières avec la végétation donne une accentuation à la beauté de la mise en scène.
Sesshu (1420-1506) ets un moine de zen qui fit le voyage en Chine et pratiqua la peinture monochrome à l’encre sur papier représentant un temple bouddhique comme ceux de la Chine dans les montagnes avec une métaphore de le voie de l’éveil. Parallèlement à l’art des jardins se développent en parallèle la peinture, la calligraphie, la voie du thé.
Temple du Daisen in : temple secondaire dépendant d’un autre temple plus vaste. Il possède plusieurs compositions de rochers dont certaines sont très dépouillées avec peu de végétation entre quatre bâtiments du temple : sorte de puits de lumière. Présence de gravier blanc à quartz empêchant l’humidité dans la cours et renvoyant la lumière. Sansui : alliance de montagne et d’eau (shan shui en chinois). Présence d’un rocher avec de part et d’autre deux autres petits rochers. Agencement de pierres et de gravier pour donner l’illusion d’un très vaste paysage de montagne. Aménagement de ce jardin par Kogaku Zenji. L’eau s’coulerait des marches successives. Une grande pierre en forme de bateau rappel le flot de l’univers. Modification du jardin avec l’ajout d’une cloison supplémentaire. Ce jardin ets très limité par la surface. La vue est arrêtée par le mur du fond, cependant tout ets fait pour que l’on oublie ce mur et les cloisons. Dans du gravier blanc représentation de l’océan primordial dans une cour servant de complément à la pièce bâtie et devant une partie du jardin. Attachement à l’idée de pureté. Près de cette cours, réserve de gravier blanc transformée en image. Dans le zen on mise sur la méditation assise et sur la transmission de l’enseignement parfois même par énigme (ko an) : petites histoires énigmatiques obligeant le disciple à se concentrer sur ce qu’on lui a dit.
Ryoan ji (temple de la paix du dragon) : tous ces noms sont censés porter bonheur, exciter l’imagination de la même manière que les jardins. A l’intérieur les salles sont recouvertes de tatamis, cloisons coulissantes. La cours se situe en face : cours aux quinze pierres s’étendant sur 15 mètres de long. Rocher, graver, mousse que l’on a laissé se développer à la base des rochers. Les quinze pierres ne peuvent être toutes vu d’un seul coup, il faut déambuler le long de la véranda extérieure. L’ensemble est clos par un mur comportant un toit. Aménagement aux environs de 1500. Créé par un militaire : Hosokawa Masamoto et érudit qui après la fin de la guerre de Onin relança la construction de la ville. On a souvent souligné le fait que la disposition des pierres visant à l’harmonie. Ces pierres peuvent aussi rappeler les îles du Japon. Le mur de fond joue un rôle important dans le cadrage de l’ensemble.
Temple de Daitoku ji : temple zen de Kyoto.
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